Les origines de la partie « Est » de la maison remonterait aux XIV, XVème siècle. La date de 1510 étant gravée sur une dalle de la cave. Cette batisse devait servir de pavillon de chasse à la puissante famille de Loras, seigneur de Saint Hilaire de Brens et possédant plusieurs maisons fortes aux alentours. Ils étaient propriétaires des terrains entourant le pavillon.

Au XVIème siècle, le pavillon est agrandi et prend sa configuration actuelle. Catherine de Médecis et Charles IX séjournent au château en 1564.

Vers 1750, il est propriété du cardinal Duférus qui le réaménage : grandes ouverture, toiture en ardoises sur la tour carrée, pommes de pin et pots à feu au faitage des toits. Le cardinal s’y installe en compagnie d’une congrégation religieuse d’où le nom de prieuré encore parfois donné au château.

Incendié dans la nuit du 28 juillet 1789, le château de Frétignier a été reconstruit en 1790 (porte la date). A cette date, il appartenait à Pierre Catin ou Callin Lamerlière Saint-Ange, neveux du cardinal et il est mentionné dans les textes sous le nom de domaine de Froutier. En 1795, la propriété partagée en quatre lots est mise en vente et acquise par un certain Perrin. Elle passe ensuite à la famille Champagne-Faulcon-Darnan qui la conserve jusqu'en 1989. Une chapelle, en service au début du XXe, occupait le premier étage de la partie nord des dépendances actuelles. L'aile ouest ayant subi un incendie est raccourcie après 1826. Le mur pignon, à l'origine parfaitement symétrique à celui de l'aile est, fut alors remonté. Le four à pain qui se trouvait à l'angle des dépendances et de la remise agricole a été démoli après 1826.
Vers 1860, pour faire face à l’entretien de la maison, de nombreux terrains ( essentiellement de la vigne) sont vendus à des particuliers qui y construisent leur maison et s’y installent, ce qui accroit la population de Frétignier.
Entre 1880 et 1910, le château rebaptisé Clos Ferrus est transformé en pension de famille pour gens fortunés et une grosse bâtisse est construite en face de l’entrée actuelle du château pour loger les pensionnaires.
A cette époque une bonne partie de la population de Frétignier était employée à la pension de famille : lingère, femmes de chambre, cuisinières, palefrenier, entretien des vignes.
Cette pension de famille a été prospère jusque au début de la première guerre mondiale, L’activité cessa après guerre et en 1930, la grosse bâtisse a été vendue. puis le reste de la propriété  en 1989.
La sapinière derrière la maison, plantée dans les années 50 à la place des vignes, a été arrachée pour laisser la place à des écuries et un grand manège couvert. Les écuries et le château sont maintenant deux propriétés distinctes.

Descriptif (base Mérimée) :

Edifice comprenant un corps de logis central flanqué de deux ailes en retour à l'est et à l'ouest formant une cour d'honneur. Le corps central s'élève sur un rez-de-chaussée voûté en berceau plein-cintre largement ouvert sur la cour, et un étage carré desservi par un escalier extérieur. Les ailes comprennent un étage de soubassement voûté, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. L'angle du corps central et de l'aile ouest est occupé par un pavillon à deux étages carrés et un étage de comble couvert d'un toit en pavillon avec épi de faîtage en zinc. De part et d'autre de la porte du logis deux cadrans solaires portant la date 1790 et 1791. Les dépendances comprenant une étable, un fenil, un logis sont parallèles à l'aile ouest, tandis qu'une remise agricole est située dans le prolongement du pavillon, formant ainsi une seconde cour.

Pots à feu 

Draperie, support : linteau de la porte d'entrée de l'aile ouest.

Fleurs, support : linteau de la porte d'entrée de l'aile ouest.

Ecu, support : linteau de la porte d'entrée de l'aile ouest.

Bas-relief : Edouard III roi d'Angleterre au-dessus de la porte d'entrée. Le portrait en buste du roi d'Angleterre Edouard III qui occupe le centre du médaillon est entouré d'un large bandeau où se déroule une scène de bataille antique.

Portrait en buste sur haut piédouche : Ferdinand Calvet-Rognat : Niche circulaire creusée dans la facade ouest de l'aile orientale. 2éme quart 19e siècle
Probablement acquis par Joseph Perrin qui était très lié à l'érudit Ferdinand Calvet-Rognat. Ce dernier lui avait fait don d'un exemplaire dédicacé de son ouvrage paru en 1848 'Crémieu ancien et moderne'.

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  • Château de Frétignier - Parc côté est
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